Explorations fonctionnelles

  • PH-métrie/ PH-impédancemétrie

    Indications :
    – Pour vérifier si vous avez un reflux gastro-œsophagien. Il s’agit d’un problème qui provoque la remontée du contenu de votre estomac (acide) dans l’œsophage.
    – Pour évaluer si votre traitement contre le reflux est efficace, surtout si les symptômes persistent.
    – Bilan préopératoire pour traiter un reflux ou avant une transplantation pulmonaire.

    Avant l'examen
    Le jour du placement de la sonde, nous vous demandons de rester à jeun 6 heures avant l'examen donc de ne pas boire, ni manger, ni fumer.

    Il est possible que le médecin vous demande d'arrêter certains médicaments qui perturberaient l'acidité naturelle de votre estomac.

    En règle générale, les médicaments qui diminuent l'acidité (les inhibiteurs de la pompe à protons IPP) doivent être arrêtés 7 jours avant de réaliser une pH-métrie de 24h ; En revanche, ce traitement peut être poursuivi pour une impédancemétrie de 24h.

    Le jour de l’examen, portez des vêtements qui s’ouvrent devant (blouse, chemise, etc.) ou qui sont assez lâches.

    Comment l'examen se déroule-t-il ?
    La sonde, petit tube souple, très fine, est introduite par la narine et on la fait descendre dans l’œsophage par l’arrière de votre gorge jusqu’à la position voulue. Elle est fixée avec un adhésif sous le nez et la joue. La sonde fait le tour de l'oreille et est fixée au cou.

    La sonde est connectée à un petit appareil enregistreur portatif. Vous devez mener une vie la plus habituelle possible pendant l'enregistrement ce y compris votre alimentation : il n'y a pas d'aliment ou de boisson interdite lors de l'examen.

    Nous vous demandons de signaler avec les touches du boîtier :
    • Le début et la fin des repas, et les périodes pendant lesquelles vous buvez une boisson.
    • Les changements de position (surtout debout/couchée).
    • Les symptômes indésirables tels que le pyrosis, la toux, etc.

    Le boîtier n'est pas étanche. Ne prenez pas de bain, ni de douche. Lorsque la sonde sera placée, vous pourrez boire et manger directement. Un document de surveillance vous est remis afin que vous puissiez noter vos symptômes durant les 24 heures.

    Quels sont les risques liés à la pH-métrie ?
    Cet examen comporte peu de risques :
    – une gêne ou une sensation de brûlure au niveau du nez, de la gorge ou de l’œsophage pendant la mise en place de la sonde.
    – un saignement minime du nez ou de la gorge causée par l’irritation mais sans effet notable.

    Accidentellement, la sonde peut se déconnecte du boîtier ou migrer dans l’estomac.

    Après l'examen
    Vous revenez dans le Service d'Endoscopie à l'heure qui vous a été spécifiée pour retirer la sonde. Un gastro-entérologue va étudier les données de l'enregistrement et enverra les résultats au médecin référent. L'analyse des résultats prend environ 1-2 semaines.


  • Manométrie oesophagienne

    La manométrie œsophagienne de haute résolution est un examen qui permet d'évaluer les variations de pressions le long de l'œsophage, à l’aide d’une sonde comportant 36 capteurs électroniques de pression lors de la déglutition.

    Elle est indiquée lorsque le patient présente des blocages alimentaires (dysphagie), des douleurs thoraciques inexpliquées ou des régurgitations d’aliments avec parfois un amaigrissement.

    Cet examen peut également être demandé dans le cadre du bilan de certaines maladies chroniques ou encore avant une intervention chirurgicale pour un reflux gastro œsophagien ou pour obésité car la mise en évidence d’un mauvais fonctionnement de l’œsophage peut modifier l’indication opératoire.

    Il s’agit rarement d’un examen de première intention, mais souvent proposé après une endoscopie digestive haute en fonction de la pathologie recherchée.

    Comment se déroule l’examen ?
    Examen pratiqué en ambulatoire. Il faut être à jeun six heures avant l’examen. Position assise du patient, parfois couchée. Il dure environ 15 minutes.

    Une sonde souple de 4,2 mm de diamètre avec des capteurs de pression, recouverte d’une gaine à usage unique, est introduite par une narine après anesthésie locale par pulvérisation nasale. Elle est poussée jusqu’à l’estomac. L’examen n’est pas douloureux, mais l’introduction de la sonde par le nez peut être désagréable.

    Une fois la sonde en place, l’enregistrement est commencé et le patient doit avaler une dizaine de gorgées de 5 ml d’eau à intervalles réguliers. Puis la sonde est retirée.